Entre l’Intelligence Artificielle, les réseaux sociaux et les nouvelles technologies de l’information, les formations au digital prennent un tout autre sens. C’est là que des entreprises comme Girleek prennent toute leur importance. Située en plein centre-ville, la plateforme propose un espace de formation dédié de manière spécifique aux femmes. Mais pas uniquement.
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« 70% des personnes qui viennent chez nous pour suivre une formation sont des femmes mais nous comptons surtout des personnes qui ont fait une interruption de carrière », nous confie Julie Foulon, une des cofondatrices de Molengeek et fondatrice de Girleek. « Nous organisons des formations avec stage dans des entreprises sur de nombreux sujets mais nous sommes surtout un des seuls acteurs à Bruxelles qui dispenses des formations Tosa (ndlr : pour Test On Software Applications, des certifications de compétences numériques). Nous donnons aussi des formations digistart ainsi que d’autres cursus. »
Comme beaucoup d’acteurs bruxellois, le centre connaît des challenges importants en ce moment. Bien qu’il ne dépende pas uniquement des pouvoirs publics, il est impacté par la situation actuelle et l’absence de gouvernement.

« Pour nous, les plus gros challenges sont de créer des partenariats avec le privé et de savoir toquer aux bonnes portes pour la remise à l’emploi », embraye Julie Foulon. « De plus, nous manquons d’une véritable évaluation de la nécessité de formation dans les pouvoirs publics. Nous constatons que de nombreuses personnes qui arrivent chez nous ne savent pas se servir d’un ordinateur. Nous devons prendre conscience du véritable souci de compétences numériques dans notre espace actuel. »
Girleek est présente sur le marché bruxellois depuis 2010 et a su s’imposer comme un acteur incontournable de la formation numérique. Bien qu’ouvert tant aux femmes qu’aux hommes, le centre a opté pour un nom genré afin de pouvoir attirer plus facilement les femmes qui sont moins nombreuses à s’engager dans de telles formations en général.

“Lutter contre la fracture numérique”
« Raison de plus pour mettre en place un écosystème général qui puisse bénéficier à ce type d’entreprise à Bruxelles », estime Imane Belguenani, en visite à Girleek avec le groupe Open Vld. « Nous soutenons de tels projets qui permettent de lutter contre la fracture numérique et qui fonctionne de manière autonome sans dépendre financièrement de subsides. C’est un bel exemple de réussite et il serait positif que d’autres acteurs du secteur s’en inspirent. »

Olivier Eggermont