Tous les Bruxellois connaissent la gare de Bruxelles Centrale. C’est là qu’on prend son train pour rentrer chez soi après une journée de travail. C’est là que tous les jours, en semaine, près de 58.000 passagers foulent les quais. Mais c’est aussi là, au-dessus des chemins de fer, que près de 2000 travailleurs ont installé leurs locaux. C’est dans ces locaux que des ONG, des écoles de tech et des start-ups améliorent le présent et préparent le futur de notre ville à tous.
Dit artikel in het Nederlands lezen

Depuis 2017, BeCentral a grandi au sein de la gare bruxelloise. De ce nom évocateur, l’entreprise de co-working rassemble 70 entreprises, 2000 travailleurs dont la moitié sont étudiants. C’est dans cette ambiance dynamique et inspirante que des jeunes apprennent à programmer, que des moins jeunes transmettent leurs savoir, et tout cela dans un esprit de collectivité, ou l’entraide est fondatrice de l’écosystème BeCentral.
“BeCentral est un projet créé par des entrepreneurs pour des entrepreneurs”, nous confie Charlène Crespel, la CEO et fondatrice de la structure. “Nous avons cette volonté de réunir dans un même endroit des programmes d’éducation, de formation et des projets qui développent des technologies ou des solutions.”
Ce mercredi 23 avril, notre Parlementaire bruxelloise de l’Open VLD Imane Belguenani, a rendu visite à BeCentral, au Digital Campus comme ils aiment bien l’appeler. Une fois sur place, c’est Charlène Crespel et la manager du campus Manuela Mio qui nous ont guidé à travers ce labyrinthe entrepreneurial.

En visitant chaque étage, on y reconnaissait quelques entreprises. On pense alors à Google, Poppy ou encore Rosa, l’entreprise qui nous permets de convenir d’un rendez-vous à l’hôpital. D’autres entreprises étaient nouvelles pour nous, et pourtant si inspirantes. L’école 42 en est un bon exemple. Avec son enseignement alternatif bien réfléchi, elle permet d’offrir aux jeunes une autre manière d’apprendre l’informatique, tout en restant accessible à tous, tant que la motivation y est. C’est ce que nous explique sa représentante, Olivia de Bie.
Malheureusement, à travers notre visite, tout n’était pas rose. On croisait à plusieurs reprises des stores baissés. Des portes fermées à clés. Quand on demandait à nos guides ce qu’il en était de ces locaux, on nous répondait qu’au vu de la crise gouvernementale bruxelloise et des coupes budgétaires au niveau de l’enseignement, certaines ONG et autres organisations avaient dû mettre en pause leurs activités. On nous donnait alors pour exemple skills factory, un centre de formation en digital marketing. L’organisation était pourtant un succès dans son domaine.
“Cette organisation réussit à atteindre un taux de 90% de remise à l’emploi”, nous partage Charlène. “Notre plus grande demande au monde politique c’est qu’on ait enfin un gouvernement régional. Les politiques doivent se rendre compte que le terrain continue à exister quand ils continuent à se poser des questions. La réalité entrepreneuriale est parfois méconnue. Un autre débat que je trouve intéressant est le rapport au risque et l’autorisation de l’échec. Si nous arrivons à changer la mentalité autour de cette gestion du risque et de l’échec, cela permettrait à beaucoup de devenir entrepreneurs. ”

Plus de 70 entreprises, organisations et établissements d’enseignement
Pour Imane Belguenani, « les entrepreneurs sont le cœur battant de notre ville. BeCentral forme un écosystème au cœur de Bruxelles avec 70 entreprises, organisations et écoles qui offrent des formations et un enseignement aux Bruxellois. Ils offrent ainsi une réponse aux manquements dans le marché du travail. Ils renforcent le tissu économique et social de Bruxelles et offrent des solutions aux challenges urbains. BeCentral est un véritable exemple !
Cette initiative qui monte, mise en place par des entrepreneurs pour les Bruxellois, montre comment la ville peut combiner les forces de la technologie, de l’éducation et de l’esprit d’entreprise. BeCentral montre comment les entreprises peuvent contribuer à résoudre les problèmes complexes auxquels les villes sont confrontées aujourd’hui.

Adrien Naessens